Faire Éco - Série 5 : Agriculture et alimentation durables
Épisode 1 – L’ESS, une solution à la précarité alimentaire
🌽 Un quart des Françai.s.es se restreignent sur la quantité de ce qu’ils mangent pour des raisons financières, 40% sur la qualité, alors même que chaque année en France, 10 millions de tonnes de nourriture partent à la poubelle.
Depuis 2020, la Covid-19 provoque une crise sanitaire, sociale et économique. Elle souligne l’hyper-interdépendances de nos sociétés face à la restriction des échanges économiques internationaux. La guerre en Ukraine l’a également prouvé. La question du manque d’autonomie alimentaire et de la qualité sanitaire de ce qui nous nourrit a fait prendre conscience qu’il n’est plus possible de considérer le système agroalimentaire comme un secteur industriel parmi d’autres mais comme un bien commun qui mérite d’autres égards. Les effets de ces crises touchant en priorité les plus précaires, elles font basculer dans la pauvreté celles et ceux qui ne peuvent souffrir de la moindre atteinte à leur pouvoir d’achat.
🧩 Pourtant de nombreuses initiatives s’inscrivant dans des dynamiques territoriales de coopération tracent la voie. Elles montrent qu’il est possible de rendre cette alimentation de qualité accessible à tou.te.s tout en accompagnant une transition agricole et alimentaire qui ne se fasse pas au détriment des agriculteur.rice.s.
Qu’est-ce que la précarité alimentaire ? Comment concilier l’accès à une alimentation de qualité avec de faibles revenus ? Quelles initiatives de l’ESS proposent une alternative à l’aide alimentaire
Le Labo de l’ESS donne la parole à Dominique Picard et Marc Alphandéry, experts du sujet de l’agriculture et l’alimentation durables.
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Épisode 2 – Vers une souveraineté alimentaire et technique
Le modèle agricole productiviste et exportateur favorise l’utilisation de machines agricoles surpuissantes et high-tech, qui rendent l’agriculteur.rice dépendant.e de l’ingénieur, du banquier, du numérique. Ces pratiques ont également un impact sur la destruction des communautés paysannes, l’environnement, l’aménagement du territoire, l’emploi rural, la santé, l’offre alimentaire.
Face à cela, l’agriculture paysanne propose des solutions. Elle permet à un maximum de paysan.ne.s réparti.e.s sur le territoire de vivre décemment de leur métier, en produisant sur une exploitation à taille humaine une alimentation saine et de qualité, accessible à tous et toutes, sans remettre en cause les ressources naturelles de demain. C’est la solution pour une meilleure sécurité et souveraineté alimentaire.
Pour la mettre en place, il apparait nécessaire de se détacher de l’agriculture industrialisée et par là même, réinterroger les usages dans nos modes de production. Alors comment reprendre la terre aux machines ? et comment l’ESS œuvre pour une souveraineté technique dans l’agriculture ?
Pour y répondre, je suis allée à Renage, en Isère, à la rencontre de Marie-Océane Fekairi, directrice de la coopérative l’Atelier paysan.
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Épisode 3 – La résilience alimentaire à l’échelle des territoires
Production, distribution, consommation. Agriculteurs, commerçants, mangeurs. Différents maillons d’un ensemble complexe d’interactions, qui permet à nos sociétés de s’alimenter.
L’alimentation ne peut plus être considérée comme un secteur économique autonome, capable de produire, transformer et distribuer la nourriture localement mais comme un ensemble de chaînons interdépendants les uns des autres, souvent très éloignés géographiquement. Si l’offre alimentaire n’a jamais été aussi importante qu’aujourd’hui, le système agro-industriel est lui aussi énergivore. Néanmoins, les conditions ayant permis au système alimentaire moderne de prospérer sont compromises par plusieurs grandes menaces qui pèsent sur le système alimentaire contemporain : dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité, dégradation et artificialisation des sols, épuisement des ressources énergétiques et minières, instabilités économiques et politiques. Nos sociétés industrielles sont aujourd’hui très fragiles face à ces crises.
Comment ces écosystèmes, fondés sur l’interdépendance, vont-ils pouvoir absorber les chocs qui s’annoncent et avoir la capacité de s’adapter, voire de se transformer tout en maintenant leurs fonctions vitales ?
Lucile Giquel, bénévole aux Greniers d’abondance à Lyon, nous propose une définition de la résilience alimentaire et de ses enjeux.
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