L’ESPER travaille avec deux ministères sur la prise en compte de l’ESS dans l’ensemble des formations, de la maternelle à l’université
L’ESPER œuvre à faire valoir ses valeurs, qui se traduisent en actes concrets, et en particulier en ce début d’année 2013. L’un des points centraux est l’éducation à l’ESS, qu’ils considèrent comme fondamental pour promouvoir un modèle qui réponde aux besoins sociaux des personnes.
A la suite de son Assemblée générale, le 22 mars dernier, l’ESPER a organisé une table ronde sur la question de l’éducation l’ESS et a poursuivi son action en rédigeant avec le ministre délégué à l’ESS et le ministre de l’éducation nationale, un projet d’accord-cadre qui doit être signé prochainement.
Cet accord est représentatif des valeurs portées par L’ESPER, et plus largement par les structures de l’ESS et l’Ecole de la République. Il a pour but de soutenir et développer les initiatives construites sur les pratiques pédagogiques de l’ESS dans et autour de l’Ecole, de promouvoir les valeurs de l’ESS auprès des publics scolaires et de favoriser la réussite de tous les élèves.
Ces objectifs tentent de répondre à de nombreux enjeux, notamment en ce qui concerne la politique économique et de formation, en effet l’ESS représente 10 % de l’emploi en France, 2,34 millions de salariés ainsi que plus de 200 000 établissements employeurs. Il y a aussi un enjeu majeur de cohésion sociale puisque 19 millions de Français adhèrent à une mutuelle de santé et plus d’1 Français sur 4 adhèrent à une association. Enfin, il existe un enjeu d’éducation populaire, la plupart des personnes, et notamment les jeunes, ayant une vision vague de ce qu’est l’ESS ; ils adhérent à une structure ou a une organisation ESS sans même le savoir. Par ailleurs, l’enjeu en matière d’emploi est important : 600 000 emplois sont à renouveler d’ici à 2020 pour faire face aux départs à la retraite.
Cet accord a vocation à être décliné en direction de publics différents. Tout d’abord au niveau des publics scolaires : il s’agit notamment d’agir sur le contenu des enseignements, par le biais de la participation à la réflexion sur l’élaboration des programmes sous l’autorité du Conseil supérieur des programmes, sans pour autant faire de l’ESS une matière à part entière. Il s’agit de développer à l’école les valeurs de coopération par une approche pédagogique différente.
Il est aussi question d’ouvrir l’école aux structures et aux organisations de l’ESS et, ainsi, de mieux les faire découvrir aux élèves lors de stages par exemple. Cet accord s’oriente également vers le développement de l’information à l’orientation en aidant les jeunes à construire un projet professionnel. Il s’agit par ailleurs de diffuser des supports d’informations en partenariat avec l’ONISEP ainsi qu’en favorisant la rencontre entre stagiaire et entreprises par des sites dédiés.
Il est important, enfin, d’agir spécifiquement en direction des personnels éducatifs, et notamment sur la formation initiale et continue des enseignants, en mutualisant par exemple des outils pédagogiques pour y intégrer les caractéristiques de l’ESS ainsi qu’en diffusant les ressources pédagogiques sur des sites internet. De plus L’ESPER favorisera la formation à l’ESS en encourageant la participation des enseignants à des stages dans les structures ESS.