Le nouveau paysage politique européen pour l'économie sociale et solidaire. Vent porteur ou calme plat ?
Grâce à la mise en place d’une politique de soutien en décembre 2021, impulsée par le commissaire Nicolas Schmit, l’économie sociale a connu une période faste au niveau européen au cours de la précédente législature de l’UE. A quoi pouvons-nous nous attendre de la part de la nouvelle Commission ? C’est ce à quoi ce décryptage cherche à répondre.
Deux rapports ont influencé les priorités politiques retenues par Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, réélue en juillet 2024.
Le rapport d’Enrico Letta propose une feuille de route ambitieuse pour approfondir le marché intérieur européen. Il souligne l’importance de l’économie sociale pour promouvoir le développement territorial, l’innovation sociale et environnementale et l’inclusion sociale.
Le rapport de Mario Draghi se focalise quant à lui sur l’avenir de la compétitivité européenne. Il propose des changements profonds dans les priorités économiques et financières, mais ne fait pas référence à l’économie sociale.
Pour le moment, l’économie sociale reste invisible dans les lettres de missions et dans les réponses écrites des commissaires-désignés au questionnaire du Parlement européen.
Tout espoir est-il perdu ? Rappelant que, lors de la législature précédente, la première lettre de mission reçue par Nicolas Schmit ne faisait aucune mention de l’économie sociale avant qu’il ne soit finalement mandaté pour développer un plan d’action européen à l’attention de cette dernière, Michel Catinat, référent du Labo de l’ESS sur la thématique « ESS européenne », nous explique pourquoi la partie n’est pas perdue.