La démocratie participative est un moyen de gouvernement : les initiatives viennent souvent des gouvernants, qui, ayant besoin d’un appui pour éviter les blocages, veulent s’informer surtout dans le domaine socio-technique, où règne l’incertitude (environnement, problèmes sanitaires).
Source : La légitimité démocratique selon Pierre Rosanvallon.
2- « Il y a deux façons de concevoir la démocratie participative. On peut d’abord l’appréhender comme une forme de correction de la démocratie représentative par la mise en œuvre de processus de démocratie directe. C’est le cas du référendum et des différents projets d’initiative populaire. Il y a certainement des avancées à réaliser dans ce domaine, car on peut dire que la France est en retard sur ce point.
Mais on doit aussi concevoir l’idée de démocratie participative autrement, comme un processus d’implication, et si je puis dire d’intéressement des citoyens, à la chose publique. Dans cette deuxième définition, la démocratie participative est beaucoup plus liée à l’idée d’association à la délibération, à l’information, à la reddition de comptes de la part des gouvernants. Dans cette mesure, on peut dire qu’il s’agit d’une démocratie interactive qui oblige en permanence le pouvoir à s’expliquer, à rendre des comptes et à informer. »
Source : entretien du Monde avec Pierre Rosanvallon.
Regardez la conférence : "Osez participer ! Conférence de Pierre Rosanvallon en ouverture des Assises de la participation"
Pour aller plus loin :
- Le site de Démocratie ouverte
- Nos initiatives inspirantes sur la démocratie participatives : Voxe et Open source politics
- Notre Le Saviez-vous sur la démocratie au sein de l'ESS