La notion de chaîne de valeur a initialement été forgée par Michaël Porter en vue d’analyser l’avantage concurrentiel des entreprises, démontrant d’abord qu’on ne pouvait comprendre la dynamique concurrentielle des acteurs économiques sans tenir compte de leurs capacités coopératives et ensuite que le bien-être d’un acteur économique dépendait nécessairement de celui de l’écosystème dans lequel il se situe.
L’hypothèse exposée dans le cadre de l’étude « ESS et création de valeur : une approche prospective de la mesure d’impact social » réalisée en partenariat par l’Avise, la Fonda et le Labo de l’ESS est qu’en remontant la démonstration de Porter à l’envers, c’est-à-dire de l’écosystème vers chacun de ses acteurs, on doit permettre à ceux-ci de se situer dans une chaîne de valeur et d’y mesurer (en unités monétaires ou non) sa contribution. Dans cette perspective, la valeur n’est pas la mise en équivalence abstraite de toutes les activités, mais la reconnaissance de la part prise par chacune d’entre elles à un bien commun déterminé.