Visite terrain à Luzy, Villages du futur du Morvan, à laquelle participait notamment Xavier Roy, DG de France Clusters
Entre clusters d’entreprises et tiers-lieux, les liens semblent à première vue ténus. Pourquoi avoir intégré une telle diversité de dynamiques dans votre étude ?
Effectivement, on aurait a priori pu penser qu’il y avait peu de choses en commun entre les clusters d’entreprises et les pôles de compétitivité – soit des dynamiques d’acteurs essentiellement économiques -, et les dynamiques de territoire davantage marquées « Economie sociale et solidaire » (ESS
ESS
Le terme d’Économie sociale et solidaire regroupe un ensemble de structures qui reposent sur des valeurs et des principes communs : utilité sociale, coopération, ancrage local adapté aux nécessités de chaque territoire et de ses habitants. Leurs activités ne visent pas l’enrichissement personnel mais le partage et la solidarité pour une économie respectueuse de l’homme et de son environnement.
) comme les pôles territoriaux de coopération
Coopération
Acteurs qui ont des intérêts similaires qu’ils planifient ensemble, où ils négocient leurs rôles mutuels et partagent des ressources pour atteindre un objectif commun tout en maintenant leur identité
économique (PTCE
PTCE
Pôles territoriaux de coopération économique.
), les Territoires zéro chômeur de longue durée, les tiers-lieux, les monnaies locales ou les initiatives centrées sur la transition écologique.
C’était un pari, mais nous souhaitions intégrer cette diversité de dynamiques afin de décloisonner l’ESS et avoir une approche plus transversale sur l’ensemble de l’économie. Nous avons ainsi visité – et nous les remercions vivement de leur accueil - le cluster Cluster Grappes . Lieu géographique présentant une concentration au-dessus de la moyenne de sociétés industrielles et d’organismes de recherche et d’enseignement supérieur Nova Child et deux Pôles de compétitivité centrés sur la mer (Bretagne Atlantique et Méditerranée). Le responsable de France Cluster, Xavier Roy, a également participé avec beaucoup d’implication à la task force qui jalonne l’ensemble de l’étude.
Si nous ne pouvons pas généraliser nos propos à l’ensemble des clusters et des pôles, nous pouvons quand même dire qu’après 16 mois d’étude et plusieurs séminaires communs avec l’ensemble des animateurs de cette quinzaine de dynamiques territoriales de coopération, et au vu de l’intensité des échanges et de la qualité des débats, le pari est largement tenu !
Les clusters d’entreprises et les pôles de compétitivité ont-ils les mêmes objectifs que les dynamiques territoriales davantage marquées « ESS » ?
Il ne faut pas se méprendre, les objectifs et les acteurs qui composent ces dynamiques ne sont pas les mêmes. Pour les clusters d’entreprises et les pôles de compétitivité, les objectifs sont fortement liés au développement de l’innovation dans les entreprises et à la compétitivité de l’industrie française. En termes d’acteurs, on retrouve essentiellement des acteurs économiques – grandes entreprises et PME – et des acteurs de la recherche, en lien avec les pouvoirs publics locaux, mais très peu d’acteurs associatifs ou même d’habitants.
Les autres dynamiques de coopération étudiées, elles, ont clairement pour objectif de construire des écosystèmes territoriaux porteurs de transitions écologique, sociale, culturelle, et toujours avec une dimension économique. En termes d’acteurs, elles sont plus diversifiées : elles rassemblent également des acteurs économiques, de l’ESS et de l’économie classique, mais aussi des acteurs associatifs, culturels, impliquent toujours les habitants et souvent les pouvoirs publics locaux.
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