1/ « Connais-toi toi-même »
Disons-le d’entrée : il ne suffit pas de mettre en place des outils collaboratifs Outils collaboratifs Outils permettant un travail collaboratif. tels qu’un intranet, une Dropbox ou des Google docs pour convertir sa structure en organisation apprenante. Il s’agit avant tout d’une réflexion profonde sur la vocation de l’organisation, son histoire, ses objectifs et sa structuration. C’est également une réflexion sur le management et les synergies possibles entre les services.
Il ne s’agit pas non plus de remettre en question la stratégie de l’organisation mais de la comprendre, pour mettre en place les modes de fonctionnements adaptés, sur-mesure qui rendront l’organisation plus intelligente et efficace. C’est également connaître ses atouts, ses limites et ses faiblesses.
Il y a par ailleurs toujours une bonne raison de résister à l’intelligence collective dans une organisation : « nous n’avons pas le temps », « c’est utopique », conservatisme, pessimisme… Mais à l’avenir, dans un monde de plus en plus complexe, mouvant en grande transition, cela constituera certainement une question de survie pour l’entreprise.
Avant d’entreprendre toute action ou modification dans le fonctionnement de l’organisation, réaliser un diagnostic est donc nécessaire.
2/ Partager et libérer l’information à forte valeur ajoutée
Travailler en intelligence collective c’est adopter une posture et une logique « anti-silo », comprendre les flux d’échange et identifier les informations à forte valeur ajoutée qu’il faudrait absolument partager et celles qu’il est préférable de ne pas partager. C’est donc faire sauter des verrous, libérer des points de blocages et organiser l’échange.
Si réussir à identifier l’information « à forte valeur ajoutée » est un enjeu capital. Trouver les raisons qui conduisent à la rétention d’information en est un fort également. Cela peut nécessiter une profonde remise en question qui peut être complexe. L’aide d’un intervenant extérieur capable de porter un regard neuf et objectif, d’accompagner l’organisation dans sa transition et de construire de nouvelles solutions avec les acteurs de l’organisation sera précieuse.
L’intelligence collective étant « une matière » très malléable, les réponses apportées peuvent être très différentes d’une organisation à l’autre. Comme la mise en place de réunions régulières et inter-services trop souvent délaissées, prévoir une redistribution des rôles (identifier les personnes qui organisent l’échange de l’information), un changement de process (définir les chemins de partage de la connaissance), une remise en cause de la « culture d’entreprise » (« secouer » et encourager les personnes qui ne partagent pas l’information).
3/ Tout sauf une « usine à gaz » financière ou organisationnelle
Pour Nathalie Dupuis-Hepner, consultante spécialisée dans l’accompagnement des structures de l’économie sociale et solidaire (voir sa tribune pour le Labo sur l’intelligence collective), il n’est pas nécessaire de déployer de lourds processus organisationnels et de disposer de moyens financiers importants pour rendre son organisation plus intelligente et apprenante.
Dans un contexte de raréfaction des ressources, où il devient nécessaire de repenser nos usages, nos finalités et de recréer du lien social, il s’agit d’agir avec discernement de faire du sur-mesure en fonction d’un diagnostic. Comme l’acupuncture peut libérer des points de blocages et l’énergie, l’accompagnement peut être très fructueux.
Les bénéfices permis par l’organisation apprenante sont nombreux. Apprendre des autres, de ses erreurs et comprendre les leviers du succès ; économiser des ressources, recréer de la cohésion et du lien social à l’intérieur de l’organisation pour renforcer son impact à l’extérieur.
L’intelligence collective doit être intrinsèque à l’ESS ESS Le terme d’Économie sociale et solidaire regroupe un ensemble de structures qui reposent sur des valeurs et des principes communs : utilité sociale, coopération, ancrage local adapté aux nécessités de chaque territoire et de ses habitants. Leurs activités ne visent pas l’enrichissement personnel mais le partage et la solidarité pour une économie respectueuse de l’homme et de son environnement. pour plus d’efficacité, de cohérence, d’impact social. Les Pôles territoriaux de Coopération Economiques (PTCE) et les Circuits Courts Economiques Solidaires (CCES) en sont un très bon exemple.
Commentaires
1. 3 étapes pour transformer une structure de l’ESS en organisation apprenante, 21 février 2015, 09:50, par Maud LIX
La question est comment transformer l’information en connaissance dans son entreprise ? La Connaissance étant un capitale dans l’entreprise qui ne doit pas dormir mais circuler pour rendre l’entreprise agile et pérenne.